Pourquoi le quatrième geste barrière est décisif
Depuis le début de la pandémie Covid 19, nous pratiquons 3 gestes barrières (distanciation sociale, lavage des mains et port de masques) qui s’avèrent insuffisamment efficaces pour freiner la propagation du virus dans la population. En témoigne la vitesse de propagation des variants qui sont apparus et se sont propagés alors même que la pratique des 3 premiers gestes barrières était généralisée.
Dans la mesure où nous passons 80% de notre temps dans des espaces clos, dont l’atmosphère contient ce qu’expirent les autres occupants Il est plus que temps de se préoccuper de l’amélioration de la qualité de l’air intérieur.
Le quatrième geste barrière (l’aération) est crucial. A terme il peut à lui seul nous éviter les 3 autres, notamment dans l’hypothèse d’une nouvelle pandémie.
Malheureusement, les préconisations officielles, qui recommandent d’aérer les locaux durant 1/4 d’heure toutes les 2 heures sont totalement inadaptées à la situation à laquelle nous sommes confrontés et sont potentiellement dangereuses. La courbe ci-dessous, enregistrée en Novembre 2020 dans une salle de classe d’un lycée à Saint Ouen l’Aumône occupée par 12 élèves le matin avec les fenêtres ouvertes puis par 23 élèves l’après midi avec les fenêtres fermées montre que les seuils critiques de teneur en CO2 (représentatif de la proportion d’air exhalé par les occupants donc du potentiel de mutualisation des virus et bactéries possiblement présents sous forme d’aérosols dans cet air) sont dépassés au bout d’une demi-heure l’après midi et que la concentration en CO2 croit régulièrement au rythme de 25 ppm par minute.
La fréquence et la durée d’ouverture des fenêtres doivent donc être déterminées en fonction:
– Soit de l’occupation volumique de la pièce et des activités qui y sont pratiquées.
– Soit, de préférence, en fonction de la teneur en CO2 mesurée en temps réel et déclenchant une alarme à partir du moment ou un seuil paramétrable (par exemple 1200 ppm) est atteint.
– Les propositions qui consistent à purifier ou à « nettoyer » l’air intérieur des locaux sont le plus souvent irréalistes, voire dangereuses. En effet, sauf dans le cas d’un chalet isolé en haute montagne où l’atmosphère est exclusivement composée d’air pur (Azote et Oxygène avec des traces d’argon et de CO2) la présence de particules de pollution provoquera inévitablement soit, dans le cas de l’ultrafiltration, des encrassements rapides des filtres générant des contraintes de maintenance incompatibles avec des locaux grand public soit, dans le cas de rayonnement UVC l’émission de particules d’Ozone (réaction favorisée par la présence de particules de NOx ou de COV) qui va se stratifier sur le plancher de la pièce et exposer les occupants à une atmosphère nocive et dangereuse (voir les publications de l’OMS). Il est cependant possible qu’une filtration préalable par centrifugation donne des résultats probants mais ce sera bruyant et énergivore.
–> LES MISES EN GARDE DES ORGANISMES CERTIFICATEURS ET DES AUTORITES DE SANTE SUR LA DANGEROSITE DES APPAREILS D’ULTRAFILTRATION UTILISES SANS ULTRAMAINTENANCE ET DES STERIISATEURS UVC EN MILIEU URBAIN DEVRAIENT ETRE MIEUX RELAYEES.
- Par défaut, mais pas seulement, la solution qui a été mise au point avec l’aide des repreneurs en 06/2019 du site industriel Whirlpool / WN à Amiens (lesquels se trouvent, avec leurs employés, dans une situation dramatique mais c’est un autre sujet) s’impose comme la meilleure stratégie possible. Ce n’est évidemment pas une solution miracle et son hypothétique mise en œuvre ne résoudra pas à elle seule l’intégralité du problème auquel nous sommes confrontés. En particulier cette stratégie sera inopérante vis à vis des transmissions d’individu à individu, par contact ou projection directe. Elle ne protègera que contre les transmissions aéroportées ou transmissions par aérosols, mais ce sera a priori suffisant pour réduire le RZéro des virus les plus agressifs connus à ce jour à une valeur strictement inférieure à UN. Cette solution consiste non pas à nettoyer l’air mais simplement à le renouveler en fonction de l’occupation réelle de la pièce, en l’extrayant préférentiellement aux points où il est susceptible d’être exhalé et en compensant du point de vue thermique les effets de ce renouvellement. Les campagnes d’essais ont montré qu’il était possible, relativement facile et peu couteux de maintenir un espace clos dans des conditions sanitaires proches de l’extérieur en conservant un haut niveau de confort thermique, y compris lorsque les températures extérieures sont négatives. Ces résultats sont d’autant plus intéressants que pratiquement aucun cluster en extérieur n’a été identifié à ce jour (1 pour 318 selon une étude chinoise).
- -> CES ESSAIS DOIVENT ETRE REPRODUITS ET CES RESULTATS DOIVENT ETRE VERIFIES PAR DES EQUIPES UNIVERSITAIRES OU DES LOBORATOIRES AGREES.
- -> A ce jour, les résultats sont cohérents avec les conclusions et préconisations de nombreux experts ou sachants, parmi lesquels:
- Madame Valérie SIX, députée de la 2ème circonscription du Nord à l’Assemblée Nationale) qui a posé à La ministre de la Transition écologique question orale Numéro 1388 le 30 Mars 2021: Question n°1388 – Assemblée nationale (assemblee-nationale.fr)
- Monsieur Loïc Le Floch-Prigent, ex-dirigeant de grands groupes industriels, qui préconise de prêter à la qualité de l’air intérieur toute l’attention qu’elle mérite: https://atlantico.fr/article/decryptage/covid-19—recreer-les-conditions-d-aeration-de-l-exterieur-en-interieur-l-idee–realisable–qui-pourrait-tout-changer-a-la-gestion-de-l-epidemie-jerome-marty-loik-le-floch-prigent.
- Madame Isabella Annesi-Maesano, Directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médical (Inserm), directrice adjointe de l’Institut Desbrest d’épidémiologie et santé publique, Inserm-université de Montpellier, qui déclare dans une tribune du journal le monde en date du 06/04/2021 « Il faut que l’air intérieur soit considéré comme un bien public » et qui a fait partie du groupe de 239 chercheurs qui ont publié une lettre d’alerte sur l’importance de la contamination par le SARSCoV-2 en suspension dans l’air à l’intérieur des locaux. référence: https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/06/isabella-annesi-ma…ir-interieur-soit-considere-comme-un-bien-public_6075728_3232.html. (si le lien ne fonctionne pas, voir des extraits de cet article repris à la fin de la page « articles de presse »).
- Les chercheurs Julian Tang (université de Leicester, Angleterre), Linsey Marr (université Virginia Tech, États-Unis), Yuguo Li (université de Hong Kong) et Stephanie Dancer (université Napier d’Edimbourg, Écosse) ont publié le 14 Avril 2021 un article dans lequel ils affirment qu’«Il est désormais clair que le SARS-CoV-2 se transmet principalement d’une personne à l’autre par inhalation et à une distance relativement courte». https://www.lefigaro.fr/sciences/covid-19-l-aeration-encore-trop-souvent-negligee-20210415
- Cette communication a été commentée par le site Le Figaro.fr en ces termes: https://www.bmj.com/content/373/bmj.n913
Les Porteurs de ce projet estiment:
- Qu’il est possible de déconfiner les locaux pour ne pas avoir à confiner périodiquement leurs occupants.
- Qu’il est possible de modifier la plupart des installations de traitement d’air et de climatisation existants de telle façon que les locaux fonctionnent constamment comme si leurs fenêtres étaient ouvertes du point de vue sanitaire et fermées du point de vue thermique.
- Que le chantier de réhabilitation thermique et sanitaire des locaux d’habitation et d’activité existants représente un marché pluriannuel non délocalisable de plusieurs milliards d’Euros, tandis que le rapport coût / bénéfice de ce chantier serait incontestablement favorable pour la Société tout entière, compte notamment tenu des économies induites sur le système de santé.
- Qu’il est techniquement et économiquement possible de réaliser des économies d’énergie et, en même temps, des économies d’investissement et de fonctionnement de notre système de santé.
- Que les entreprises de l’économie sociale et solidaire peuvent et doivent jouer un rôle prépondérant dans la fabrication, l’installation et la maintenance des installations permettant de vivre dans des locaux dont la qualité sanitaire et thermique de l’air intérieur sera optimale en toutes circonstances.
Une présentation du projet « Toutairsain » est accessible selon le lien suivant:
https://us02web.zoom.us/rec/share/DgRf9EZ4AzB2Tjt4YSnnCXopADvjKQLo-a6chgoc2E1dxD_1i-miH8dAZGxDZS8B.CVBQSMDay_nwaVDR (Code secret: q31t$FhA)